Concours des reporters

TÉMOIGNAGE – OUSMANE LAYE DIOP, ANCIEN LAURÉAT DU CONCOURS

« La plus grande opportunité que le prix de la CJRS m’a conférée, c’est la reconnaissance des pairs »

Lauréat du Concours des meilleurs reporters, option Presse écrite en 2015, Ousmane Laye Diop est revenu sur les différentes opportunités qu’offre cette reconnaissance par les pairs. Au-delà du prestige. 

Il fait partie des journalistes les plus brillants de sa génération. Lui c’est Ousmane Laye Diop, ancien Grand reporter du Quotidien EnQuête, diplômé de la 42e promotion du Cesti. Fraichement sorti de l’école, il n’a pas mis du temps pour se faire remarquer par ses pairs, dans un milieu très concurrentiel de la presse sénégalaise. Désigné meilleur Reporter du Sénégal, option presse écrite en 2015, Ousmane Laye a été récompensé pour son magnifique reportage sur l’épidémie d’Ebola en Guinée. « Comment la Guinée triomphe d’Ebola », c’était le titre de l’article paru le 21 octobre 2015 et qui avait séduit et conquis le jury de la Convention des Jeunes Reporters. Une joie débordante l’avait assailli quand on lui a annoncé la bonne nouvelle. 

« C’étaient des moments exaltants pour un jeune reporter qui n’avait même pas encore totalisé une année de pratique. Quand Pape Ndiaye de Walf m’a appelé (il était membre du bureau) pour me dire que je faisais partie des nominés, c’était un plaisir immense car je savais que l’article avait des arguments à faire valoir. J’ai annoncé ça à mes collègues, et tout le monde était content de venir me soutenir. C’est vraiment marquant pour un reporter d’être consacré par la CJRS », se souvient-il. Une consécration qui a participé à la promotion de sa carrière journalistique. « Des opportunités professionnelles d’abord. Deux grands journaux se sont intéressés à s’attacher mes services, mais il n’y a pas eu de suite favorable. Ce prix m’a également permis de bénéficier d’un réseautage avec des organismes et entités qui m’ont aidé dans beaucoup de reportages à l’étranger. Mais pour moi, la plus grande opportunité que le prix de la CJRS m’a conférée, c’est la reconnaissance par les pairs. Je sentais que mes écrits étaient plus guettés et respectés et donc ça me mettait une pression de plus à devoir bien faire », témoigne-t-il. 

Professionnel et très rigoureux dans le travail, Ousmane Laye Diop qui a, aujourd’hui, acquis une grande expérience dans la profession, prodigue des conseils à ses jeunes confrères. Il leur conseille de préférer le terrain et surtout de ne pas se limiter à un seul desk. De bien connaître la thématique avant de la traiter et de bien « angler » le sujet. Car, relève-t-il : « on se rend compte qu’avec l’inexpérience, ils veulent tout dire/faire en même temps. Très important, aussi, il leur faut accepter de se faire guider par quelqu’un qui en sait plus qu’eux (relecture, mise en forme, diction, typographie…) ».

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